Une bonne connaissance des espèces permet une meilleure protection de ces dernières. Malheureusement, les pollinisateurs sauvages, et principalement les abeilles sauvages et les syrphes, sont pour l’instant relativement mal connus. Par exemple plus de 50% des espèces d’abeilles de la Liste Rouge des abeilles d’Europe sont Data Defficient (DD) et n’ont pas pu être évaluées faute d’informations (Nieto et al., 2014). On ignore donc souvent beaucoup de choses sur leur écologie, leur traits de vie, ou même leur répartition géographique exacte. Or sans ces informations, impossible de savoir quelles espèces préserver ni de choisir les sites à protéger ou les méthodes de gestion adaptées à leur conservation.

Produire des connaissances par le biais de la recherche et des sciences naturalistes :

- Poursuivre la recherche fondamentale en taxonomie intégrative et progresser dans les recherches phylogénétiques afin de mieux connaître et délimiter les taxons de pollinisateurs sauvages et définir leur niveau de diversité phylogénétique. Ces progrès taxonomiques permettront de mieux comprendre les niveaux de conservation pertinents pour ces derniers (espèces, sous-espèces, espèces cryptiques…), mais aussi de cibler les espèces à protéger et de les prioriser.
- Développer de nouvelles méthodes d'identification des pollinisateurs afin de favoriser leur étude et leur identification, par exemple par le biais de systèmes comme la reconnaissance automatique par image ou le barcoding.
- Améliorer les connaissances de la biogéographie des espèces d'abeilles et de syrphes de la zone transfrontalière et des régions limitrophes. Sur base de ces connaissances, il sera possible d’identifier les zones géographiques accueillant actuellement des communautés de pollinisateurs sauvages à préserver.
- Améliorer les connaissance de l'écologie des pollinisateurs sauvages de la zone transfrontalière en étudiant par exemple le type de nidification, les préférences florales, le comportement, les habitats (dont habitats larvaires)... A terme, ces connaissances permettront d’identifier des mesures de conservation pertinentes (choix des sites à préserver, des méthodes de gestion...) et localement adaptées ;
- Améliorer les connaissances des traits de vie des espèces de pollinisateurs sauvages de la zone transfrontalière en étudiant par exemple le type de nidification, les préférences florales, la taille de langue, le niveau de socialité, la période de vol, la distance parcourue... A terme, ces connaissances permettront d’identifier des méthodes de gestion localement adaptées ;

Partager les connaissances sur les pollinisateurs sauvages:

- Assurer une veille bibliographique et organiser la diffusion de la bibliographie à jour pour les espèces de pollinisateurs sauvages de la zone transfrontalière.
-Rendre accessibles les données écologiques, biogéographiques et les traits des espèces de pollinisateurs sauvages de la zone transfrontalière.

• Liste taxonomique des abeilles de France, de Belgique, de Suisse et du Grand-Duché de Luxembourg (Rasmont et al., 2017).
• Site de diffusion d’information et de cartes de répartitions pour la Belgique, la France et d’autres régions du globe : Atlas Hymenoptera (http://www.atlashymenoptera.net/liste_them.asp?them=Belgium)
• Site de diffusion d’informations sur les abeilles sauvages aux Pays-Bas : De nederlandse bijen en hun relaties (wildebijen.nl)
• Base de données de traits pour les syrphes d’Europe : Syrph the Net (http://www.iol.ie/~millweb/syrph/syrphid.htm)
• Atlas de distribution en ligne d'abeilles sauvages, de syrphes et de papillons de Natuurpunt Studie (www.waarnemingen.be)

• Nombre de publications (scientifiques, liste taxonomiques nationales ou régionales) pour les groupes d'insectes concernés.
• Nombre de bases de données sur les traits de vie établies pour les insectes pollinisateurs sauvages.
• Nombre de bases de données sur les traits de vie maintenues à jour pour les insectes pollinisateurs sauvages.

Conception, mise en oeuvre et diffusion :  Acteurs de la connaissance, Acteurs de la conservation de la nature.

• Action n°7 - Mettre en place des suivis standardisés de grande ampleur pour alimenter les banques de données sur les pollinisateurs sauvages
• Action n°8 - Gérer et interconnecter les banques de données sur les pollinisateurs sauvages et les référentiels taxonomiques associés
• Action n°19 - Créer et mettre à jour des outils de détermination et supports naturalistes pour l’ensemble des groupes de pollinisateurs sauvages